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Publié par Ciné-club le 01/03/12 à 22:42   -   Categorie : Séries  -   Vu: 2058 fois
Medieval présente



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"Quand les films américains décrivent la moralité en termes blanc et noir, on les critique pour leur simplicité grossière. Lorsqu'ils abordent les mêmes thèmes d'une manière plus ambiguë, on les accuse de nous corrompre. Chiens de Paille force le spectateur à interroger sa propre nature et son point de vue."

Greenfield, The Velvet Light, Trap n°16


Pays : Etats-Unis / Grande-Bretagne
Réalisateur : Sam Peckinpah
Scénario : Sam Peckinpah et David Zelag Goodman d’après le roman The Siege of Trencher’s Farm de Gordon Williams
Année : 1971 (sortie française février 1972)
Distribution : Dustin Hoffman (David Sumner), Susan George (Amy Sumner), Peter Vaughan (Tom Hedden), Del Henney (Charlie Venner)


Contexte de réalisation du film

Au cœur des années Nixon, Straw Dogs est un reflet de l’Amérique pacifiste (mouvement pour le désengagement au Vietnam, Concert de Woodstock…) et violente (révolte dans 400 campus américains en 1970, mouvement Black Panther…). Peckinpah, lui, réalise là son 6ème film mais le 1er qui ne soit pas un Western. Il vient de quitter la MGM qui a massacré au montage La Horde sauvage et son penchant pour l’alcool est déjà à un niveau Bukowskien. Dustin Hoffman est à l’acmé de la célébrité. Il vient d’enchainer The Graduate (Le Lauréat), Macadam Cowboy et Little Big Man. Le tournage se déroule en Cornouailles dans le petit village de Saint Buryan.


Pourquoi ce choix ?

Parce que Peckinpah est au top de mon panthéon personnel dans la catégorie réalisateur ivrogne et talentueux.

Parce que revoir Dustin Hoffman avec un vrai rôle à défendre dans Luck m’a donné envie de parler de l’une de ses plus grandes prestations.

Parce que le traitement de la violence dans ce film n’est ni gratuit ni complaisant.


Présentation personnelle sans spoiler (ce qui est particulièrement complexe)

Une atmosphère malsaine, des personnages complexes et ambigus, un metteur en scène qui pense chacun de ses plans c’est pour moi le cocktail idéal d’un bon film. Il plonge le spectateur dans une intense réflexion car la sympathie (au sens premier) ne peut être, dans un premier temps, que totale avec le héros du film. Puis, lentement le doute s’installe sur les motivations réelles des protagonistes de l’histoire. Pour ne rien dévoiler, on peut dire que l’on s’interroge dans ce film sur la nature réelle de l’homme un peu comme dans Le vieux fusil (le film préféré des Français) où l’on a un peu honte d’admirer la vengeance meurtrière d’un homme.

Par ce film, Peckinpah montre qu'il est le cinéaste de la violence mais aussi du fatalisme car sa démarche témoigne d'une vision du monde désespérée. Il est à noté qu'il a réalisé ce film parce qu'il venait de rater la direction de Délivrance et que la même année un autre maître-film de la violence est visible sur les écrans : A Clockwork Orange (Orange Mécanique).


Sources (des livres, je sais c’est old school !)

- Sam Peckinpah, un réalisateur dans le système hollywoodien des années soixante et soixante-dix, Gérard Camy, l’Harmattan, Paris 1997.
- Sam Peckinpah, la violence du crépuscule, François Causse, Dreamland, Paris, 2001 (préface d’Alain Corneau)
A ma connaissance, ce sont les deux seuls livres en français sur ce réalisateur.

Compléments

1) Le titre vient d’une citation de Lao Tseu dont j’ai trouvé deux traductions différentes :
- « Rude est le sage qui traite le peuple en chien de paille »
- « Le sage est sans pitié et traite les créatures comme des chiens de paille »
Les chiens de paille seraient des objets sacrificiels dans l’antiquité chinoise.

2) La bande annonce

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=7krZZabaC_U
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