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Sujet n°35410 créé le 19/01/2012 à 11:01 par Ciné-club - Vu 1901 fois par 293 utilisateurs
   
Tags : ciné-club
Pages : 1
Message n° 3074320, posté à 11:01 le 19/01/2012  
+0.44
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Ciné-club
Baje vous présente :
 [x]
Réalisateur : José Padilha
Durée : 115 minutes
Année : 2007
Avec Wagner Moura, Caio Junqueira, André Ramiro, Milhem Cortaz, Maria Ribeiro...
Roberto Nascimento, capitaine au BOPE (Bataillon des opérations spéciales de police), sorte de GIPN brésilien mais qui n'opère que dans l'état de Rio de Janeiro, cherche un successeur.
Face à lui et au milieu d'une multitude de candidats, on suit le destin de deux amis qui seront bientôt plongé au coeur de la guerre des favelas.
Devant la venue au monde prochaine de son enfant, la tension dans son couple et le danger extrême de ses missions, Nascimento doit faire un choix rapide mais qui ne mettra pas en danger l'ensemble de son bataillon.
De l'autre côté de ce monde barbare, les deux amis, Neto et André, entreront de pleins pieds dans cette guerre après avoir croisé presque par hasard le capitaine de la BOPE. Mais s'investir dans ces unités d'élites s’avérera délicat et ils devront affronter le jugement d'une frange privilégiée des favelas et l'image positive et fausse que représentent les trafiquants auprès de la population.
Au travers de ce scénario, le réalisateur mets en exergue la jungle dans laquelle vivent ces différentes populations emprisonnées dans une poudrière géante, poudrière prête à exploser quand les différentes factions sont chauffés à blanc par les évènements découlant de la venue prochaine du pape dans la cité. Du flic corrompu au trafiquant en passant par le soldat d'élite sanguinaire, tout le monde s'affronte, tout le monde traîne son lot de cadavre que cela soit par ses actions directes ou par une confiance naive en certains et une haine primaire en d'autre.
Si le film maintient une tension assez extraordinaire tout du long, il n'oublie pas ses personnages, tous (au moins un peu) coupables, participant au marasme dans lequel ils vivent. La réalisation y est aussi pour beaucoup, et propose derrière une approche que l'on peut penser bordélique une grande maitrise.
 [x]
Impossible de ne pas parler de la suite, qui aurait eu ma préférence si le film était disponible avec des sous-titres français et si c'était possible de vraiment le présenter sans spoiler le film précédent.
Cette suite se situe plus de 10 ans après le premier épisode. On retrouve quelques personnages du premier volet. Si l'on est d'abords frappé par la réalisation presqu'à l'opposé du précédent volet, ça se justifie grandement par l'orientation du film. Plongé dans les entrailles de la politique, on y découvre des monstres bien différent de ceux du premier volet mais bien plus dangeureux.
La grande force du film est pour moi d'être assez universel. Si ce que l'on nous raconte se passe au brésil, le parrallèle avec de nombreux autres pays fait immédiatement sens. Avec un propos parfaitement maitrisé, le film fait froid dans le dos. Et si les armes sont bien différentes, leurs conséquences sont encore plus intéressantes à découvrir, le film parvenant à décrypter avec force ce qui se déroule derrière les sourires et les beaux discours des dirigeants.
L'autre atout majeur du film est d'avoir su faire évoluer avec une justesse singulière les protagonistes de l'histoire originale. Les rôles s'inverseraient presque, les idéologies ont grandement évolués, certaines arrivant à un point de rupture. Ils ont vécut, souffert, ça se voit, ça se sent et ça nous pète à la gueule.
Sans en dévoiler la recette, la fin, accompagnée de la voix off qui parcours les deux films, d'une sagesse visuelle extrême en rapport avec le reste, m'a foutu une bonne claque dans la gueule.
Pour moi, l'un des meilleurs diptyque que j'ai eu l'occasion de voir. L'un et l'autre sont des références dans leurs genres.

Historique des éditions
Message n° 3080327, posté à 13:12 le 23/01/2012  
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Ciné-club
Sujet ouvert. Faites-vous plaisir !

Message n° 3080331, posté à 13:15 le 23/01/2012  
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satirik
Ciné-club a dit
le 19/01/2012 à 11:01
:

Impossible de ne pas parler de la suite, qui aurait eu ma préférence si le film était disponible avec des sous-titres français et si c'était possible de vraiment le présenter sans spoiler le film précédent.
Un DSP (sub amateur, normé dans ce cas) ne saurait tarder :)

--
Lord Varys Sat
*édité à 13:15 le 23/01/2012
Message n° 3080390, posté à 13:59 le 23/01/2012  
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-Nic0-
Merci pour ce sujet, je viens de voir le 2, j'avais beaucoup aimé le 1.
Le 2ème est bien différent, mais toujours aussi bon smile

Message n° 3083716, posté à 22:56 le 24/01/2012  
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afoxe
Le deuxième moins tonique que le premier, celui-ci souligne plus le côté pourri que l'on peut trouver chez les politiciens brésiliens (ne pas oublier que ce pays possèdent un taux de corruption extrêment élévé (n.b : 7 ministres ont déjà été destitué depuis le nouveau gouvernement Dilma, et ça ce n'est que la surface de l'iceberg).

Message n° 3084106, posté à 01:06 le 25/01/2012  
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Bronte
Excellent choix.
Même si c'est hyper violent, même si c'est hyper réaliste,
ce que je retiens de ce film, c'est son graphisme.
Y a des images, des plans qu'on peut pas oublier.
Ce que j'ai aimé aussi,
c'est le ton engagé mis en avant par les scénaristes,
représenté par cette opposition entre les pacifistes et les autorités
ou bien le changement / conditionnement de l'officier Matias.
afoxe a dit
le 24/01/2012 à 22:56
:

Le deuxième moins tonique que le premier, celui-ci souligne plus le côté pourri que l'on peut trouver chez les politiciens brésiliens (ne pas oublier que ce pays possèdent un taux de corruption extrêment élévé (n.b : 7 ministres ont déjà été destitué depuis le nouveau gouvernement Dilma, et ça ce n'est que la surface de l'iceberg).
Bien vu. Ou presque. Le second est surtout engagé politiquement.
Je l'ai trouvé plus violent et plus sombre que le premier.
Les armes et les grenades sont remplacées par des émissions de TV,
des complots, des écoutes, des commissions d'enquête parlementaires, etc.
Donc, au contraire, grâce à une construction narrative
servie pas des plans, des séquences tournés et montés
comme des clips, le film dégage une énergie presque palpable.
Je crois que le grand drame du Brésil,
c'est d'avoir rendu obligatoire le vote dès 18 ans.

--
Au salon de la ratatouille du 18 au 24 mars
Message n° 3086271, posté à 00:02 le 26/01/2012  
+1.20
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Bronte
STFR dispo !
un grand merci à Satirik pour son super coaching
et UnderZero pour ses avis éclairés.

--
Au salon de la ratatouille du 18 au 24 mars
*édité à 00:06 le 26/01/2012
Message n° 3094176, posté à 20:23 le 30/01/2012  
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AnTiX
Merci pour les ST !
J'avais déjà vu le premier. Pour l'occasion, j'ai regardé les deux. Et je suis pas aussi enthousiaste que vous.
Commençons par le commencement :
  • Le #1
  • Ce que j'aime le plus dans ce film, c'est le choix de suivre un narrateur (Capitaine Nascimento), te faire écouter sa voix-off, pour au final aborder un point de vue différent. On a beau le voir en vie de famille, comprendre ses problèmes, ses inquiétudes, les images qu'il produit par la suite, sont trop fortes pour lui donner raison (torture, meurtre à vue). A coté de cette critique du BOPE, il y a la description du quotidien de Rio et surtout de la corruption dans la police classique. C'est assez bien foutu, mais tous les personnages secondaires sont quasi caricaturaux. On retrouve pas toute l’ambiguïté que peut renfermer Nascimento. Il y a aussi un nombre de scène d'action un peu trop élevé à mon gout. Après ça vient d'un gars qui fuit 90% des films où le genre "action" est coché. Et que contrairement à tous les autres films qui utilisent la violence de façon décérébré, bah celui-là fait du bien. Et oui, la réal surtout sur les scènes d'action fait plaisir. Je regrette principalement les personnages secondaires et l'abus de voix-off par moment, qui rentre dans des séquences très explicatives.
  • Le #2
  • Si j'avais eu un peu de mal avec la voix-off du #1, celle du #2 m'a horripilé. L'histoire se place sur tellement de temps à besoin de tellement d'antécédent (on revient 4ans en arrière) qu'elle rentre dans des longues séquences explicatives. Si bien qu'au bout de 30min de film, on a l'impression qu'il a juste poser les bases, expliquer où en sont ses personnages et que ça va (enfin) démarrer. Mais en fait, on va rester plus ou moins sur la même ligne directive tout le film. Le premier apportait le contre-point de vue des deux jeunes policiers (aspirants BOPE). Ça montrait la corruption au quotidien, puis le stage pré-BOPE. Là on a jamais vraiment de vision autre que celle de Nascimento. Du coup, on rentre dans un nombre incalculable de scène "je vous explique ce qui se passe maintenant, mais j'avais pas compris à l'époque". Du coup, on rentre jamais dans le quotidien de cette milice/mafia. Ca m'a beaucoup manqué. Pareil pour la corruption des élus, on la sous-entend souvent, la dit évident, mais la montre à peine. La fin en mode "j'ai dit la vérité, ça a suffit à sauver le monde" me parait même déconnecté de toute réalité.
En Bref 1>2, même si c'est un peu trop en mode film d'action pour moi.

--
Je ne blogue plus, je micro-critique : http://www.vodkaster.com/RenSarr
Rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness... give me truth.
*édité à 20:24 le 30/01/2012
Message n° 3094373, posté à 22:22 le 30/01/2012  
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Baje
La fin en mode "j'ai dit la vérité, ça a suffit à sauver le monde" me parait même déconnecté de toute réalité.
La fin, c'est plutôt "On est dans la merde et on le restera pendant très longtemps". Tout l'inverse, non ?
la toute fin
<i>À qui croyez-vous que ça profite ?</i>
<i>Eh oui.</i>
<i>On paie le prix fort.</i>
<i>Très fort.</i>
<i>Le système
est en fait bien plus grand.</i>
<i>Pas étonnant que les gangs,</i>
<i>la police et la milice
tuent autant dans les favelas.</i>
<i>Pas étonnant
que les favelas existent.</i>
<i>Pas étonnant
qu'avec tous ces scandales,</i>
<i>les pouvoirs défilent,
mais la corruption persiste.</i>
<i>Changer les choses
ne se fera pas en une nuit.</i>
<i>Le système, c'est de la merde.</i>

--
Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 3094618, posté à 23:39 le 30/01/2012  
+0.37
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AnTiX
spoiler
Oui, il dit que le système survit aux hommes et qu'on est à jamais dans la merde. Mais juste avant, il dit qd même que son simple discours (sans preuve) a fait tomber un paquet de politique et ça j'y crois pas trop. Pas aussi simplement.
L'intention générale est bonne, mais il veut parler de tellement de choses qui mériteraient d'être détaillé qu'on finit par tout survoler. Et ça manque grandement d'intérêt. Rien que le #2 mériterait une trilogie minimum pour parler de tous les axes, nous montrer vraiment comment tout fonctionne et pas de longue voix-offs pour tout nous expliquer ça à l'arrache.
Enfin, ce n'est que mon avis.

--
Je ne blogue plus, je micro-critique : http://www.vodkaster.com/RenSarr
Rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness... give me truth.
Message n° 3094731, posté à 00:56 le 31/01/2012  
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Bronte
Baje a dit
le 30/01/2012 à 22:22
:

La fin, c'est plutôt "On est dans la merde et on le restera pendant très longtemps". Tout l'inverse, non ?
Content que tu aies vu le film.
spoiler
C'est pas de rester dans la merde qui va durer longtemps.
C'est de changer les choses - qui va durer longtemps.
&
Merde fait référence au système : comprendre le système est vache, vicelard, sans pitiè, etc..
Adapté avec un gros mot, ce serait :
le système, c'est de la putain de merde !

--
Au salon de la ratatouille du 18 au 24 mars
Message n° 3094763, posté à 01:36 le 31/01/2012  
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Baje
Bronte a dit
le 31/01/2012 à 00:56
:

spoiler
C'est pas de rester dans la merde qui va durer longtemps.
C'est de changer les choses - qui va durer longtemps.

&

Merde fait référence au système : comprendre le système est vache, vicelard, sans pitiè, etc..
Adapté avec un gros mot, ce serait :
le système, c'est de la putain de merde !
Le temps que tu changes quelque chose, ce qui va durer une éternité, tu restes dans la merde ambiante...

--
Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*édité à 01:50 le 31/01/2012
Message n° 3103097, posté à 11:53 le 05/02/2012  
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Ciné-club
Plus que quelques heures avant la fermeture du sujet.

Message n° 3103218, posté à 13:27 le 05/02/2012  
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Gratefuldoud
J'ai maté les 2 et j'ai beaucoup aimé.
J'ai quand-même préféré le second que je trouve mieux réalisé dans la forme comme dans le fond.
Merci de nous l'avoir conseillé parce que si je m'étais arrêté aux jaquettes j'aurais passé mon chemin !

Message n° 3103257, posté à 13:48 le 05/02/2012  
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patchulo
j'ai bien aimé les deux, mais ma préférence va au premier, moins ambitieux, moins éparpillé, il traite mieux son sujet que ne le fait le deuxième.
edit: tout pareil qu'AnTiX, en fait, sauf pour le "trop action"

*édité à 14:52 le 05/02/2012
Pages : 1
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