Je ne trouve pas. Au contraire, même. Auteurisant, peut être, mais la plupart des films sont des films pas mal discutés ci et là : Timbuktu, Sils Maria, Still The Water, Nebraska, Nightcrawler.C'est pas La tribu, Jauja, National Gallery, The Duke of Burgundy et Citizenfour, par exemple.

Un gros pfff.

J'ai trouvé ça insupportable de clichés et interminable. Pseudo discussions philosophiques dignes d'un ado de 14 ans avec l'intention de choquer la rombière.

Pourquoi "vous" ?

Et c'est une figure de style. Toi, plus que quiconque, aurais dû le comprendre.

Parce que Ténia n'est pas le seul à dire ce genre de choses, que ça soit pour ce film ou pour un autre, ici ou ailleurs.

Oui, oui, j'ai bien compris, mais réduire Nymphomaniac à ça, c'est quand même un peu abusé.

Je suis ptet méchant quand je dis 14 ans. C'est à quel âge l'entrée au lycée, 15 ans ? Bon alors disons 15 ans pour disserter sur coucher à droite à gauche c'est un peu mal quand même, et attraper les mecs c'est comme pêcher à la mouche.

Ca donne l'impression d'un ado qui découvre la vie au moment de la puberté mais se contente surtout d'enfoncer des portes ouvertes et régurgiter des lieux communs.

Il y a, je trouve, une simplicité du propos dans Nymphomaniac qui m'a gêné. Alors oui, on pourra trouver qu'il y a une grande construction référentielles et intellectuelles. Mais la forme n'a rien à voir avec le fond (cf le dernier Godard, tiens).

Je préfère du coup largement Melancholia ou surtout Breaking the Waves, parce que même si le fond était tout de même assez simple, l'atmosphère d'ensemble prenait le pas sur le message, ce qui permettait de s'imprégner du film sans avoir l'impression de se faire constamment enfoncer les thématiques dans la gorge.

Et puis, surtout, il y a dans Nymphomaniac cette impression constante, surtout dans le 2e volume, que dans la tête de Von Trier, la 1er chose à faire est choquer. Après seulement vient mettre en scène, et puis enfin avoir un truc à raconter.

Dans le 1er volume, ça peut aller. C'est long, ça brasse bien trop large, mais admettons, y a un truc, au moins une patte visuelle qui fait passer les choses.Mais dans le 2e volume, t’enchaînes effet choc sur effet choc, sans compter l'impression de tourner en rond et d'auto-référencer et le 1er film, et le reste de la filmo de Von Trier. Et je ne parle même pas du DC, encore plus long, plus chiant, plus choquant-pour-choquer.Et la conclusion se charge de transformer le tout en farce en forme de doigt d'honneur. Quand c'est malin, je n'ai pas de problème avec ça. Mais pas quand j'ai l'impression d'un mec qui se prend pour un petit malin alors que pas du tout.

J'ai pas l'impression d'avoir vu le même film, c'est fou.

Ce que j'ai vu comme film, c'est une réflexion sur le bien et le mal faite par une personne manichéenne et contredite par son aîné, plus sage, plus avisé, plus au fait des choses.

J'ai vu un film sur l'addiction au sens propre du terme. Sur quelqu'un qui ne peut pas s'empêcher de faire ce qu'elle fait.

J'ai pas envie de plus entrer dans les détails pour ne pas spoiler, mais ce film est bien plus que ce que tu dis, et bien heureusement.

Tu viens nous sortir que LVT n'essaie que de choquer dans ce film, qu'il en oublie la forme, alors qu'il nous offre de superbes scènes ou plans, et de grands moments d'interprétation. Tu savais toi, qu'Uma Thurman avait ça en elle ? Et Shia Laboeuf, ça fait un choc, non ? Et la révélation de la Joe jeune, oublié son nom ?

Ce que t'appelles bras d'honneur n'en est pas du tout un. A la limite, on peut parler de tentative vaine de se dédouaner des accusations de misogynie qu'il traine depuis Antichrist. Je le vois surtout comme une preuve qu'on est constamment partagé entre le bien et le mal. Basculer d'un côté comme de l'autre peut se jouer à un rien. Parfois, ce qu'on pense être bien ne l'est pas forcément. Ce qui est bien pour soi ne l'est pas forcément pour autrui, et c'est ce que Joe dit justement. Alors oui, ça fait ado de 15 ans, mais je m'en fous.

LVT clôt ici avec brio sa trilogie installée avec Antichrist. Tu dis qu'il choque pour choquer, mais ça, c'était y a 4 ans. Là, il nous montre les différentes facettes du plaisir, sans jamais juger, sans jamais jeter la pierre. Il laisse ça aux spectateurs fermés d'esprit.

Et puis merde. Je sais pas pourquoi je perds mon temps en fait. La poésie, ça ne s'explique pas. Et si tu n'as rien vu de poétique dans le film, soit. Mais ce n'est pas une raison pour le réduire aux deux métaphores que tu donnes.

« Et puis merde. Je sais pas pourquoi je perds mon temps en fait. La poésie, ça ne s'explique pas. »

Meilleur argument de 2014.

Ah mais tiens. Under the Skin, cependant, ça fait pas disserte d'ado de 14 ans, apparemment.

Tu m'étonnes que t'avais donné comme "règle" à ce qu'on commente pas les tops des autres

Corrigé.

Ah non on peut, mais sur un topic dédié pour pas pourrir celui ci.

Ca le fait aussi, mais beaucoup mieux. Déjà à 14 ans y a des bons et mauvais élèves.Mais après, ce que dit namster est très juste pour ce type de film. Under The Skin me parle, Nymphomaniac absolument pas.

Mince alors, que peut-on bien reproche au Sattouf ?