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Sujet n°25098 créé le 19/02/2010 à 15:21 par kiry - Vu 506265 fois par 7517 utilisateurs
   
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Message n° 4141400, posté à 16:45 le 18/01/2016  
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homereb

--
I am Ripper... Tearer... Slasher... I am the Teeth in the Darkness, the Talons in the Night. Mine is Strength... and Lust... and Power! I AM BEOWULF!
Message n° 4141421, posté à 18:03 le 18/01/2016  
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Finally
Tu peux m'expliquer le fond de cet article ?

Message n° 4141424, posté à 18:12 le 18/01/2016  
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Finally
liloboot a dit
le 18/01/2016 à 08:28
:

Si c'est le cas, je n'avais jamais remarqué, bien joué ;)
liloboot a dit
le 18/01/2016 à 08:28
:

C'est simplement que je connais effectivement plutôt bien ce journal et, même s'il est vrai que je le suis de plus loin depuis belle lurette, je ne comprends pas comment il peut être taxé de racisme autrement qu'en utilisant les raccourcis que j'ai déjà énoncés. Je respecte d'autre part beaucoup ton jugement, et te voir te prononcer aussi fermement sur cette question m'a interpellé, pour ne pas dire touché. Que sait-il que je ne sais pas ? D'où ma question tout à fait innocente.
Arrête d'être aussi gentil ! C'est pas fair play.
Je pense que le mieux, c'est que je cherche des exemples de dessins ou d'articles pour argumenter à partir de là.
Ne t'inquiète pas, je reviendrai. C'est juste que c'est plus long, et là, ça devient impossible de parler dans le vent.
liloboot a dit
le 18/01/2016 à 08:28
:

J'entends bien, et encore une fois j'aurais dû être plus précis (j'édite et retire ma question, j'avais dit que je ne voulais pas débattre ;)
Non, y a pas de souci.

*édité à 18:12 le 18/01/2016
Message n° 4141427, posté à 18:16 le 18/01/2016  
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Finally
Baje a dit
le 17/01/2016 à 10:53
:

Et quel est ton problème avec l'humour raciste ? Sexiste ? Qui se moque des immigrés comme des laids, des gros, et de tout et n'importe quoi. On doit rigoler que de ce qui est correct ?
Quelques pistes de réflexion :

Message n° 4141438, posté à 18:51 le 18/01/2016  
+0.58
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Nagawika
Le premier lien était une voie sans issue...
Deux petites réflexions en vrac qui me viennent à la lecture du second article (sans aucune prise de position) :
1. J'aurais préféré un article plus objectif. Cette personne souffre de sa situation ; et notre compréhension du langage est bien souvent conditionnée par notre état mental. Exemple trivial : je déteste les blagues sur les 'blondes'. Est-ce parce qu'elles ne sont objectivement pas drôles, est-ce parce qu'elles véhiculent un préjugé dont je suis victime ou est-ce simplement que le comique de répétition a ses limites ? Il y a pleins de manières différentes d'expliquer pourquoi une 'blague' n'est pas drôle sans nécessairement devoir invoquer le motif de l'oppression ; mais c'est peut-être parce que cette personne se sent opprimée quotidiennement elle privilégie cette raison.
2. "Si je ris avec mes amis en disant « arrête de m’ennuyer, je suis schizo, et dangereuse, n’oublie pas! », ça peut être drôle, parce que chacun sait que ce n’est pas vrai et que je ris en fait de ce que la société m’a collée comme étiquette sur le dos." L'humour 'oppressif' - appelons-le comme ça - serait donc l'apanage des minorités et des moqués ? Ne peut-on pas imaginer les lecteurs de Charlie Hebdo (puisque c'est de cela qu'il s'agit) rire car ils voient justement dans les caricatures publiées l'expression des préjugés de notre société ?

Message n° 4141445, posté à 19:02 le 18/01/2016  
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Nagawika
Baje a dit
le 18/01/2016 à 11:51
:

Quelqu'un aurait pas un article factuel sur ce qui se passe à Calais, je n'y ait jamais rien compris. Pas sur ce que les migrants veulent mais sur pourquoi il y a ce bordel et que personne ne bouge.
Je cherche, je cherche...

Message n° 4141459, posté à 19:40 le 18/01/2016  
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Finally
Nagawika a dit
le 18/01/2016 à 18:51
:

1. J'aurais préféré un article plus objectif. Cette personne souffre de sa situation ; et notre compréhension du langage est bien souvent conditionnée par notre état mental. Exemple trivial : je déteste les blagues sur les 'blondes'. Est-ce parce qu'elles ne sont objectivement pas drôles, est-ce parce qu'elles véhiculent un préjugé dont je suis victime ou est-ce simplement que le comique de répétition a ses limites ? Il y a pleins de manières différentes d'expliquer pourquoi une 'blague' n'est pas drôle sans nécessairement devoir invoquer le motif de l'oppression ; mais c'est peut-être parce que cette personne se sent opprimée quotidiennement elle privilégie cette raison.
- Le principe de la non-objectivité permet la prise de parole par les concerné-e-s, ce qui est la chose la plus primordiale. Évidemment, c'est une prise de parole sentimentalisée, mais fondamentale, nécessaire.
La problématique de l'objectivité n'est pas une bonne question pour moi, dans la mesure où aucune n'est mutuellement exclusive de l'autre, et surtout parce que ce qui est intéressant et utile, maintenant, c'est la transmission de l'expérience directe de la vie quotidienne, non détériorée par un observateur extérieur, de surcroît issu essentiellement de la classe dominante (universitaires blancs, hommes, quadra, cis, valides) dans un souci de reproduction de la même méthode et des mêmes thèses.
D'ailleurs, toi-même qui as cité CLS, il y a quelques jours, pense à la critique sur sa méthode "subjective-objective", que lui-même a souvent encerclée ou reconnue à demi-mots.
- Le contexte, et surtout le lien que tu entretiens avec ton auditoire pèsent beaucoup selon moi. Au boulot, quand tu reçois une énième chaîne de mails contenant pêle-mêle des blagues sur les femmes, les impuissants, les trans, les Juifs, les Noirs, les Arabes, les Musulmans, les religions, les homos, etc, crois-moi, que ça se renouvelle ou pas, c'est épuisant, c'est frustrant, et ça témoigne de quelque chose d'autre en-deçà, au-delà, c'est selon, pour moi, à côté, de l'analyse littéraire - de la technique, du style, de l'usure, etc.
Quand tu entends des cadres se moquer des "Monsieur-Madames" ou expliquer que "eux [les Musulmans], ils font un concours de mocheté avec leurs barbes et leurs robes", que les femmes mentent la plupart du temps dans les cas de violences conjugales, que "Jaunes" est encore utilisé pour parler des Chinois, et d'autres dont je te passerai la nausée inexorable, de manière répétée, quotidienne, majoritaire, et crois-moi, dans le cadre de mon boulot, c'en est que plus révélateur, ce n'est pas de l'ordre du simple comique de répétition ou de ce que l'on peut trouver drôle ou non : ce sont les symptômes et les maux - puisque des personnes en souffrent de manière directe, chez les collègues, comme chez les "clients" - de ce système oppressif de domination d'une seule catégorie extrêmement minoritaire, finalement, de personnes ; et tolérer, encourager, ou alimenter ces "blagues", c'est purement et simplement perpétuer et renforcer les discriminations systémiques.
D'autre part, c'est très intéressant ce que tu dis sur les "Blondes". Je ne sais pas si tu as pris ça comme exemple commun ou si tu es "concernée" personnellement par le sujet.
Je note déjà que tu as pris la peine d'utiliser la forme féminine, et ça devrait te mettre sur la piste qu'à travers ces blagues sur les Blondes, c'est toutes les femmes qui sont visées. Dans la culture populaire et ancienne, la thématique de la Blonde est souvent la suivante : la Femme parmi les femmes (Eve était blonde, contrairement à Lilith ou aux autres "mauvaises femmes", Marie-Madeleine, nombre de démones) qui recueille par symbolisme tous les prédicats essentialistes qu'on essaie d'imposer aux femmes par une valorisation positivement déprimante : ingénue, pure, fragile, délicate, sensuelle sans être sexuelle.
Dans les blagues sur les Blondes, une part importante sont strictement sexistes.
En ce qui concerne la bêtise, même si c'est lié, le problème se pose autrement. Il est dramatique, et quotidiennement, il peut être pesant, selon le genre de personne que tu es.
Cependant, ces blagues, même si elles peuvent revêtir le caractère de préjugés ne relèvent pas des discrimination systémiques autres que celles propres au sexisme.
J'ai eu le même échange un peu chaud avec un autre utilisateur du forum - que je salue au passage - récemment. Lui était roux, et voulait à tout prix me démontrer que cela constituait le même handicap social que celui, en l'espèce de la discussion, d'être Arabe ou Noir. Jusqu'à retourner mes arguments contre moi-même : "Qu'est-ce que t'en sais, tu n'es pas roux !!"
Mais la différence crucial, elle est là :
Elle évoque également la question de l'objectivité !
Nagawika a dit
le 18/01/2016 à 18:51
:

2. "Si je ris avec mes amis en disant « arrête de m’ennuyer, je suis schizo, et dangereuse, n’oublie pas! », ça peut être drôle, parce que chacun sait que ce n’est pas vrai et que je ris en fait de ce que la société m’a collée comme étiquette sur le dos." L'humour 'oppressif' - appelons-le comme ça - serait donc l'apanage des minorités et des moqués ? Ne peut-on pas imaginer les lecteurs de Charlie Hebdo (puisque c'est de cela qu'il s'agit) rire car ils voient justement dans les caricatures publiées l'expression des préjugés de notre société ?
Le problème reste le même, en fait. Je comprends où tu veux en venir, dans une société idéale, ce serait parfait. Ou dans un moment de transition vers cette société idéale. Malheureusement, nos enfants ne la connaîtront pas, si jamais on en a.
En revanche, quand je dis que le problème reste le même c'est parce que :
Charlie, ou d'autres, ne dénoncent pas ces préjugés. Ils les perpétuent. Quand les immigrés sont sans cesse représentés en babouches, que ce soit lorsqu'ils veulent critiquer ou "protéger" (on se comprend) les musulmans, ce n'est pas une critique, et ce n'est pas anodin non plus, ça s'appelle de l'Orientalisme et ça relève d'une culture coloniale (de gauche, certes, mais ça n'atténue en rien la portée négative du dessin). L'opposition civilisés/barbares, rationalistes/théologiens, athées/religieux dans un souci suprémaciste est présente sans équivoque et sans partage.
D'autre part, inutile de s'attarder là-dessus, mais il demeure encore le problème de la légitimité.
Je ne sais pas si tu étais là à l'époque, mais j'avais posté une suite d'article sur le rôle des "alliés". Si tu le désires, je peux te les retrouver.
En conclusion, pour être totalement concerné par le sujet schizophrénie (etc), je peux te dire que personne que je connais qui soit dans ce cas ne dirait ça à quiconque de son entourage pour "rigoler" et "déconstruire les préjugés".
Et en plus, pour être franc avec toi parce que tu as l'air sympa, je suis très souvent coupable du même emploi de ce genre de mots, et je m'en veux terriblement à chaque fois.
Nagawika a dit
le 18/01/2016 à 18:51
:

Le premier lien était une voie sans issue...
Voilà :
Mais tout le blog est passionnant. Si tu es intéressé par le même genre de lectures sous forme de blog, jette un oeil à lmsi.net (les mots sont importants), si tu ne connais pas déjà.

Message n° 4141460, posté à 19:48 le 18/01/2016  
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Finally
Baje a dit
le 18/01/2016 à 11:51
:

Quelqu'un aurait pas un article factuel sur ce qui se passe à Calais, je n'y ait jamais rien compris. Pas sur ce que les migrants veulent mais sur pourquoi il y a ce bordel et que personne ne bouge.
Tu veux dire sur l'évolution récente ou sur la situation continue depuis 10 ans ?

Message n° 4141483, posté à 21:36 le 18/01/2016  
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Nagawika
Finally a dit
le 18/01/2016 à 19:40
:

- Le principe de la non-objectivité permet la prise de parole par les concerné-e-s, ce qui est la chose la plus primordiale. Évidemment, c'est une prise de parole sentimentalisée, mais fondamentale, nécessaire.
La problématique de l'objectivité n'est pas une bonne question pour moi, dans la mesure où aucune n'est mutuellement exclusive de l'autre, et surtout parce que ce qui est intéressant et utile, maintenant, c'est la transmission de l'expérience directe de la vie quotidienne, non détériorée par un observateur extérieur, de surcroît issu essentiellement de la classe dominante (universitaires blancs, hommes, quadra, cis, valides) dans un souci de reproduction de la même méthode et des mêmes thèses.
De fait, une fois de plus, seules les moqués/minorités semblent pouvoir s'exprimer sur ce point. Tous les autres points de vue étant réduits à l'expression d'un désir de domination ou à un aveuglement propre à son statut.
J'exagère, je sais.
Mais tout en accordant que l'objectivité absolue n'est probablement qu'un idéal inatteignable, il faut bien admettre que cet argument n'invite pas au dialogue rationnel, bien au contraire. 'L'expérience directe de la vie quotidienne' est
interessante et utile certes. Doit-elle se soustraire à toute tentative d'analyse rationnelle pour autant (par l'histoire, la sociologie, psychologie, ethnologie,
philosophie, etc.) ? Je pense qu'il est légitime de se demander ce qui, dans
son récit personnel, est de l'ordre des faits et ce qui est de l'ordre de l'interprétation personnelle (des intentions qu'elle prête à ses interlocuteurs). Cette démarche critique (avec tous les travers qu'elle comporte, comme ceux que tu soulignes avec pertinence) me semble néanmoins essentielle.
Finally a dit
le 18/01/2016 à 19:40
:

D'ailleurs, toi-même qui as cité CLS, il y a quelques jours, pense à la critique sur sa méthode "subjective-objective", que lui-même a souvent encerclée ou reconnue à demi-mots.
Pour être honnête, je n'ai lu que Race et Histoire (principalement pour la définition qu'il donne du concept de progrès). Je ne prétendrais pas connaître aussi bien sa méthode anthropologique/ethnologique/sociologique, ou même les méthodes utilisées en général dans ces domaines...
Finally a dit
le 18/01/2016 à 19:40
:

Quand tu entends des cadres se moquer des "Monsieur-Madames" ou expliquer que "eux [les Musulmans], ils font un concours de mocheté avec leurs barbes et leurs robes", que les femmes mentent la plupart du temps dans les cas de violences conjugales, que "Jaunes" est encore utilisé pour parler des Chinois, et d'autres dont je te passerai la nausée inexorable, de manière répétée, quotidienne, majoritaire, et crois-moi, dans le cadre de mon boulot, c'en est que plus révélateur, ce n'est pas de l'ordre du simple comique de répétition ou de ce que l'on peut trouver drôle ou non : ce sont les symptômes et les maux - puisque des personnes en souffrent de manière directe, chez les collègues, comme chez les "clients" - de ce système oppressif de domination d'une seule catégorie extrêmement minoritaire, finalement, de personnes ; et tolérer, encourager, ou alimenter ces "blagues", c'est purement et simplement perpétuer et renforcer les discriminations systémiques.
Je vois exactement de quoi tu parles.
Après, il ne faut pas confondre 'Humour (noir)' et tout simplement le racisme/sexisme banalisé, entretenu collectivement et quotidiennement. En tout cas, les exemples que tu cites ne me semblent pas révéler une quelconque intention comique.
Mais tu pointes ici ce qui, à mon avis, est le coeur du problème : l'intention et la fréquence (d'une 'boutade'). Et c'est pour cette raison, à mon avis, que Charlie Hebdo fait débat, sans parvenir à un consensus. Du point de vue de l'intention, j'ai envie de croire qu'ils sont encore dans une logique de dénonciation. Mais du point de vue de
la fréquence, il y a effectivement un problème : ils ont pris un peu trop à coeur la logique des Shadocks ('Pour qu'il y ait le moins de mécontents possibles, il faut toujours taper sur les mêmes). Pour être tout à fait honnête, ça fait un petit moment aussi que j'ai arrêté de lire Charlie Hebdo.
Le même problème se pose pour Dieudonné d'ailleurs.
Les -pro et les -anti ne me semblent pas se baser sur les mêmes critères de jugement ; ce qui explique (en partie, je n'ai pas la prétention d'expliquer ce phénomène dans son intégralité) pourquoi le dialogue est voué à l'échec.
Pour en revenir à la valeur du l'expérience directe, celle-ci pour moi acquiert une certaine 'recevabilité' quand elle est corroborée par d'autres. Tu cites d'ailleurs un article qui justement se base non pas sur un fait isolé mais plusieurs. Là encore, c'est une question de fréquence ;-)

Message n° 4141487, posté à 21:54 le 18/01/2016  
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liloboot
Finally a dit
le 18/01/2016 à 18:12
:

Je pense que le mieux, c'est que je cherche des exemples de dessins ou d'articles pour argumenter à partir de là.
Pourquoi pas... Mais je pense quand même que ce serait beaucoup de peine pour pas grand chose, va.

--
Rock 'n' roll.
Message n° 4141497, posté à 22:29 le 18/01/2016  
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Finally
liloboot a dit
le 18/01/2016 à 21:54
:

Pourquoi pas... Mais je pense quand même que ce serait beaucoup de peine pour pas grand chose, va.
Oh. De toute façon, j'ai le même problème avec Nagawika, maintenant. Donc, bon, tant qu'à faire...

Message n° 4141508, posté à 22:51 le 18/01/2016  
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Finally
Nagawika a dit
le 18/01/2016 à 21:36
:

Mais tu pointes ici ce qui, à mon avis, est le coeur du problème : l'intention et la fréquence (d'une 'boutade'). Et c'est pour cette raison, à mon avis, que Charlie Hebdo fait débat, sans parvenir à un consensus. Du point de vue de l'intention, j'ai envie de croire qu'ils sont encore dans une logique de dénonciation. Mais du point de vue de
la fréquence, il y a effectivement un problème : ils ont pris un peu trop à coeur la logique des Shadocks ('Pour qu'il y ait le moins de mécontents possibles, il faut toujours taper sur les mêmes). Pour être tout à fait honnête, ça fait un petit moment aussi que j'ai arrêté de lire Charlie Hebdo.
Le même problème se pose pour Dieudonné d'ailleurs.
Les -pro et les -anti ne me semblent pas se baser sur les mêmes critères de jugement ; ce qui explique (en partie, je n'ai pas la prétention d'expliquer ce phénomène dans son intégralité) pourquoi le dialogue est voué à l'échec.
Nagawika a dit
le 18/01/2016 à 21:36
:

De fait, une fois de plus, seules les moqués/minorités semblent pouvoir s'exprimer sur ce point. Tous les autres points de vue étant réduits à l'expression d'un désir de domination ou à un aveuglement propre à son statut.
J'exagère, je sais.
Mais tout en accordant que l'objectivité absolue n'est probablement qu'un idéal inatteignable, il faut bien admettre que cet argument n'invite pas au dialogue rationnel, bien au contraire. 'L'expérience directe de la vie quotidienne' est
interessante et utile certes. Doit-elle se soustraire à toute tentative d'analyse rationnelle pour autant (par l'histoire, la sociologie, psychologie, ethnologie,
philosophie, etc.) ? Je pense qu'il est légitime de se demander ce qui, dans
son récit personnel, est de l'ordre des faits et ce qui est de l'ordre de l'interprétation personnelle (des intentions qu'elle prête à ses interlocuteurs). Cette démarche critique (avec tous les travers qu'elle comporte, comme ceux que tu soulignes avec pertinence) me semble néanmoins essentielle.
Encore une fois, tu te trompes de problématique.
1 - On ne peut pas considérer l'ensemble du monde touché par la vision Orientaliste de l'Occident comme une minorité ; ils sont plutôt proches de la majorité.
2 - Ce n'est pas une question de point de vue, en vérité. C'est vrai que je me suis largement exprimé sur la question de la légitimité de l'expérience. En réalité, quand je parle de "donner la parole", c'est surtout dans les travaux. En réalité, les travaux initiés par Frantz Fanon, puis plus tard le mouvement féministe noir des années 60 - 70, demandent à ce qu'on écoute également les opprimés et non les seulement les dominants qui en font leur sujet d'étude comme des papillons sous cloche. Les travaux théoriques, toujours poursuivis, donc procédant d'une méthode scientifique sont antérieurs.
Après, va dans n'importe quelle librairie, même à Paris, dans le rayon sociologie ou science politique, les auteurs ou autrices noires/arabes/musulmans sont largement sous représentés alors que dernièrement je vois encore présentes toutes les oeuvres de Jacques Ellul (que j'aime bien, mais bon...) alors que sa propre famille doit même plus savoir qu'il a existé.
Ensuite, oui, si une personne estime que tu tiens un discours oppressif qui la blesse, c'est pas plus mal de l'écouter, parce que le sujet n'est pas d'avoir tort ou raison. C'est plutôt que ta "blague innocente" la fait souffrir. A ta place, plutôt que d'argumenter froidement sur les mérites littéraires de la blague ou qu'il faut la prendre a rebours, etc, je me demanderais comment on en est venus à une époque ou une blague si innocente peut blesser à ce point une personne simplement parce qu'elle repose sur des préjugés violents. Si les témoignages et les luttes des premièr-e-s touché-e-s n'étaient pas rapportés, portés, soulignés, répétés, écoutés, ce serait comme s'ils n'existaient pas ; comme se poser la question de l'orange bleue.
Nagawika a dit
le 18/01/2016 à 21:36
:

Je vois exactement de quoi tu parles.
Après, il ne faut pas confondre 'Humour (noir)' et tout simplement le racisme/sexisme banalisé, entretenu collectivement et quotidiennement. En tout cas, les exemples que tu cites ne me semblent pas révéler une quelconque intention comique.
Comme je disais, j'y reviendrai plus tard, mais enfin, c'est l'orientation idéologique. Val qui fait la guerre à l'Islam lorsqu'il est rédacteur en chef, c'est lui qui le dit, qu'il veuille faire exploser le Conseil Français du Culte Musulman, il ne s'en cache pas, qu'il souhaitait montrer les musulmans comme des animaux, c'est pas de la construction, c'est de la propagande idéologique. Qu'il se serve de l'athéisme intégriste en mode "les croyants sont des abrutis, la Terre est ronde, on est super intelligents" de Charlie hebdo pour viser uniquement les musulmans, c'est lui qui le décide, et Charb, encore plus athéiste qui perpétue cette volonté.
Ils le revendiquent, ce n'est pas quelque chose qui sort du néant, que j'invente comme ça, ça relève d'une tradition politique ancienne et du communauté d'idée dans les nouvelles pensées civilisationnelles.
Nagawika a dit
le 18/01/2016 à 21:36
:

Pour en revenir à la valeur du l'expérience directe, celle-ci pour moi acquiert une certaine 'recevabilité' quand elle est corroborée par d'autres. Tu cites d'ailleurs un article qui justement se base non pas sur un fait isolé mais plusieurs. Là encore, c'est une question de fréquence ;-)
Oui. Bien sûr. Cependant, tu ne m'enlèveras pas de l'idée que je suis sûr que si on donnait plus fréquemment la paroles aux différentes catégories d'opprimé-e-s, on aurait moins ce problème de fréquence pour penser en terme de pluralités d'anecdotes similaire et de constitution de données.
Truc golri, à chaque fois que t'as une émission sur les jeunes femmes issues de l'immigration, tu te retrouves avec un plateau constitué essentiellement de "spécialistes" blancs, mâles, entre 40 et 60 ans, bourgeois.

Message n° 4141642, posté à 10:53 le 19/01/2016  
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liloboot
Finally a dit :
Val qui fait la guerre à l'Islam lorsqu'il est rédacteur en chef, c'est lui qui le dit, qu'il veuille faire exploser le Conseil Français du Culte Musulman, il ne s'en cache pas, qu'il souhaitait montrer les musulmans comme des animaux
Wow, là ça pique un peu, quand même, j'espère que tu étaieras tout ça dans ton dossier !

--
Rock 'n' roll.
Message n° 4142081, posté à 21:28 le 20/01/2016  
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Finally
liloboot a dit
le 19/01/2016 à 10:53
:

Wow, là ça pique un peu, quand même, j'espère que tu étaieras tout ça dans ton dossier !
Oui.
Extrait :
A specific intellectual link between Ibn Khaldun and European thinkers goes through Paris, where Thomas Aquinas studied the Aristotelian summaries of the Andalusian philosopher Ibn Rushd (Averroes), which were also later read by Ibn Khaldun, and even later in the sixteenth century by Scottish scholars and others at the University of Paris. Ibn Khaldun is thus a member of an intellectual lineage that begins with Plato and Aristotle, continues with Muslim rationalist scholars, and is revived by Europeans in the eighteenth century.

Message n° 4142131, posté à 23:29 le 20/01/2016  
+1.00
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Baje
Putain, ce bordel. Ils sont dingues...

--
Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 4142141, posté à 23:46 le 20/01/2016  
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Finally
Ce qui m'amuse toujours dans ce genre de petits recueils, c'est que les plus indignes, les plus vains, et les plus haineux sont ceux qui défendent Manuel Valls.
La mention spéciale revient quand même Françoise Laborde, bouffonne notoire, qui nous présente E. Badinter comme une grande philosophe face à Nicolas Cadène comme s'il était la dernière des merdes.
Rappelons quand même que dans vingt ans, Badinter ne sera plus rien du tout à l'échelle de l'humanité. Qu'elle soit intelligente, capable, ça ne fait aucun doute. Après tout, Nicolas Cadène doit avoir plus ou moins le genre de formation. Mais une grande intellectuelle, ça démontre que la mesure n'est pas de bon ton chez les enragés des Lumières.

Message n° 4142143, posté à 23:53 le 20/01/2016  
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Finally
Ceci dit, je pense qu'elle a raison sur un point. On ne devrait pas avoir peur d'être traité d'islamophobe. Après tout, ce n'est pas de sa faute, comme pour toutes les autres phobies, le seul qui souffre, c'est le patient. L'araignée ne souffre pas du phobique de l'araignée.
Donc, il faut utiliser les vrais mots, puisque c'est un choix conscient et affirmé : de l'antislamisme, voire de l'anti-arabisme, en l'espèce.
Les Américains qui achèvent l'exploit d'être plus honnêtes sur eux-mêmes que nous appellent ça "anti-muslim feelings" ou "anti-muslim hate speech / hate act". D'ailleurs, je suis sûr que ceux qui sont accusés de tout ça l'assument et le revendiquent.
Si c'est une vraie phobie, elle peut aller se faire soigner pour ça sans demander à la Nation entière de faire la chasse aux araignées "parce que c'est trop des araignées, quoi, faut qu'elles arrêtent un peu, au nom de la liberté de toutes les araignées un peu moins araignées".
Mais si c'est une idéologie de la haine, comme je le crois, si c'était une grande intellectuelle, elle aurait le courage qui va avec et le revendiquerait.

*édité à 23:54 le 20/01/2016
Message n° 4142182, posté à 03:37 le 21/01/2016  
+0.27
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Baje
Disons qu'au moins, avant, l'exploitation humaine produisait quelque chose...
Faut quand même venir d'un furoncle pour lancer un tel business...

--
Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 4142218, posté à 11:22 le 21/01/2016  
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Nagawika
'A part moi et une Britannique, les volontaires n’ont pas 25 ans, l’âge minimal requis au Cambodge pour donner des soins en institution.'
Comme ça, ça fera bien sur le CV et on évite de s'engager sur le long-terme.

Message n° 4142221, posté à 11:40 le 21/01/2016  
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Gan
 [x]
Démocratie.
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