Le Cybook m'avait l'air plus complet.

Non.

Je trouve le navigateur à chier, et assez inutilisable. La connexion WiFi est pire qu'à chier (décrochages tellement réguliers qu'on peut dire qu'elle est inexistante). En même temps, j'ai la première version, ça s'est peut-être amélioré.

Certes, mais ça change rien à la lisibilité du livre, vu que le formatage est conservé. T'arraches rien, t'enlèves rien, si ce n'est la protection.

C'est sûr, ça prend toujours 30 secondes de plus que si t'avais ton format papier. Mais mon format papier, par exemple, il s'abîme dans le sac, il gonfle à la moindre goutte d'eau, et si j'ai envie de lire plusieurs livres en même temps, je vais avoir du mal à me balader avec 3 ou 4 bouquins papiers en même temps.

L'avantage du papier : Son niveau de batterie ne change pas

il est gratos en version kindle

Stupéfiant de classe, de rébellion, et de noirceur. Magique.

En centre de désintox, envoyé là par son frère, Randal, issu d'une famille de producteurs de films de LA, fait la rencontre de Jeffrey, jeune homo anglais qui se fait entretenir par de vieux riches. Tous les deux camés à l'héro, au crack, à la coke et à la méthamphétamine se raconte leurs histoires de drogués, pourquoi ils se retrouve à Clean and Serene pour la septième fois. Jeffrey apprend alors à Randal que son dernier copain était un ancien flic collectionneur de pièces rares d'Hollywood, qu'il lui avait légué tout ce qu'il lui restait après les années de traitement : un super 8 qui a capté les souvenirs d'une énorme orgie de stars à Los Angeles dans les années soixante. Cette vidéo vaut des millions. Commence alors pour Randal et Jeffrey une quête dont le but est de vendre ce film pour se sortir définitivement de la dope.Ils vont croiser sur leur route le médecin star de leur clinique qui fait aussi un reality-show, Detoxing America, des dealers cinglés, des transsexuels perdus, des camés en manque permanent, des producteurs richissimes, des acteurs perdus, des putes rêveuses.

Tony O'Neill n'est pas un novice en matière d'histoire de dope fiend, il l'a prouvé avec un recueil d'autofiction, Notre-Dame du vide, et une autobiographie romancée qui raconte ses errements de camé à l'héro et sa rencontre avec troisième femme à 24 ans, Vanessa, Down and out on Murder Mile (Dernière descente à Murder Mile, tous les deux chez 13e note, son premier roman Diging the vein devrait paraître dans al même maison d'édition française en 2012). C'est au thriller qu'il s'attaque cette fois-ci, décidé à dénoncer une fois pour toute l'arnaque de Los Angeles et des Etats-Unis en général. Le roman ne vaut que pour son histoire, parfaitement maîtrisée et racontée, les dialogues sont super, on y croit à tout instant, les personnages ont tous une profondeur scénaristique, même la galerie qui décore.

J'ai eu franchement du mal au début, car il ne m'avait pas habitué au monde du pognon, mais très vite on retrouve les fixe de méth et les motels minables, passés les dernières stations du métro de LA, on retrouve les putes aux dents explosées brisées par leurs macs, les strip-teaseuses aux rêves déchus, les accros en tout genre. Mais cette fois-ci, tout ne tourne pas autour du fait de devoir se procurer de la came, on cause sexe, on cause argent. Les veines sont plus calcifiées et violettes que jamais, on est dans une putain d'histoire tragique de ceux qui ne s'en sortent jamais. La dope ne manque jamais, mais l'argent oui, il y a toujours moyen de se procurer de la drogue, mais pour l'argent, il faut rivaliser en combines et en système D. Même si on veut absolument suivre l'histoire des deux camés, on finit par s'intéresser à celles parallèles du médecin et du dealer et de sa poule qui finissent toutes par se croiser. Mais toujours, à la fin, ce sont les plus pauvres et les plus proches de la mort, ceux qui manquent de tout, qui finissent par se vivre, vivre pour finalement chercher une veine dans le cou, parce qu'il n'y plus que là où se fixer, ou qui n'ont tellement plus rien qu'ils sont obligés de sniffer des rails de cristal sur une clé de bagnole dans les chiottes d'un bar, ou se croisent sans jamais se rencontrer trans, putes et alcoolo.

Si vous connaissez Tony O'Neill, foncez, sinon, faites comme moi et commencez par l'ordre de parution.

C'est pour moi le meilleur livre de Marc Dugain. Il a une manière originale de nous faire entrer dans la psyché d'un désaxé. Ça se lit facilement et rapidement.

Moins emballé que toi, bien écrit, mais la trame m'a parfois laissé de marbre, je suis pas trop rentré dans le coté "tableau" ;)