Ça me disait pas trop, et finalement les zombies coréens ce sera pour une autre fois.

C'est mieux que le 2. Pas difficile.

Même si ça souffre toujours du syndrôme du scénario photocopié sur 90% des blockbusters, à savoir le méchant est méchant parce qu'il est méchant, et aussi un petit peu parce que les gentils lui ont fait un truc pas cool il y a longtemps (même si il exagère quand même un peu sa réaction au dit truc).

Donc il revient avec une vengeance pour tout casser mais les gentils (des autres, plus cools que les premiers) vont lui pêter la gueule à l'aide de courage 100% américain, de punchlines plus ou moins humoristiques, et surtout de gros gros coups de chatte.

L'équipe de l'Enterprise (qui est - encore - détruit pour être - encore - mieux reconstruit dans - encore - le dernier plan du film) est cette fois divisée en paires qui vont chacun bricoler des trucs leurs côtés, mais est surtout l'occasion de réunir pour une grande partie du film le duo le plus icônique de la série originale, qui n'avait pas été suffisamment développé dans les épisodes précédents, à savoir Spock et McCoy. Ça marche bien, les deux acteurs sont contents et nous aussi. Pas mal de leur badinage à base de je-t'aime-moi-non-plus fonctionne et j'ai ri plusieurs fois.

À part ça, Justin "c'est quoi un lens flare ?" Lin sait filmer, y compris quand les voitures rapides sont remplacées par des vaisseaux spatiaux. C'est joli. La présentation de la station Yorktown est de toute beauté, magnifiée par la partition toujours efficace, même si redondante par rapport aux précédents opus, de Michael Giacchino.

Bref, c'est loin d'être le blockbuster le plus honteux de l'été, et c'était pas gagné. Pas indispensable mais loin d'être l'hommage le plus infidèle qu'on puisse imaginer pour fêter les 50 ans de la saga.

C'est pas ça la raison, tu es sûr de ne pas t'être endormi ?

Il est méchant PARCE QUE C'EST UN GUERRIER !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Répété 18 fois en dix minutes, c'était totalement ridicule.

Mais le plus ridicule restera la manière dont les gentils explosent (littéralement) les méchants. On a très souvent des méchants invincible battus d'une manière totalement WTF et pas du tout bandante mais là ils ont fait TRES TRES fort.

Je vois pas ce qu'il y a de fidèle, pour moi. Ya absolument rien de l'esprit Star Trek dans ce film. Mais RIEN. Que deux mecs à qui on donne des noms se baladent ensemble, ça ne fait pas une ambiance. Rien n'est basé sur Star Trek depuis la série Enterprise qui prenait déjà des libertés.

Sinon, oui, c'est pas le plus honteux, il se bat et perds face à Bourne.

Tu paraphrases. Oui c'est un militaire qui veut la guerre parce que bla bla bla mais dans le fond c'est parce qu'il est MÉCHANT.

À propos de ça, ça m'a rappelé la scène du premier warp drive sur fond de Steppenwolf dans Star Trek First Contact : c'est pas la première fois que le rock and roll aide à sauver la galaxie. Ni que de l'humour est injecté dans le mix, c'était déjà le cas dans STTOS. Après oui, certes, c'est du setup-payoff bien gras, bien voyant, téléphoné à des kilomètres, c'est l'écriture moderne des blockbusters que veux-tu.

Déjà j'ai dit "loin d'être le plus infidèle qu'on puisse imaginer", ce qui n'est pas exactement la même chose. Depuis le premier film par JJ, la saga a perdu une bonne partie de ce qui faisait son charme, en misant sur l'action plus que sur les idées, j'en ai pris mon parti.

En prenant ça en compte, il reste tout de même quelques bons trucs qui peuvent faire écho à certains éléments des Star Trek originaux, à commencer par la relation Spock-Bones que j'ai déjà évoquée.

Kirk qui songe à devenir amiral ou Spock qui cite Shakespeare, par exemple, ce sont des éléments présents dans la série originale et les premiers films.

On n'entend pas parler de la Terre, tout se passe visiblement dans un autre quadrant : enfin du dépaysement.

Et contrairement aux deux films précédents, c'est bien une mission d'exploration (et accessoirement sauvetage) qui initie leur aventure. Ils sont au milieu de leur mission de cinq ans qui était une notion jusqu'alors totalement absente des reboots. Dans Into Darkness, Kirk est présenté comme un vandale incompétent, ici il commence le film en tentant de négocier la paix entre deux peuples. J'appelle ça du progrès.

Après évidemment, c'est du boum-boum-piou-piou jusqu'à la fin, mais fait de manière compétente et dans l'ensemble assez divertissant, ça aurait pu être pire.

Alors oui on est encore loin d'avoir retrouvé l'âme absolue de Star Trek, mais par rapport aux précédents (et aux deux derniers films Next Gen, soyons honnête), ça remplit le contrat et je ne vais pas faire la fine bouche.

Edit : Et j'ajouterai que j'ai trouvé les hommages à l'équipage original (via la photo issue de ST VI) et à Leonard Nimoy très touchants et particulièrement bien intégrés à l'histoire.

Hyper naze. Vraiment à éviter.