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Publié par justafor le 09/04/08 à 19:10   -   Categorie : Cinéma  -   Vu: 3675 fois
Ah l'Eglise catholique! Son histoire, son patrimoine, ses petits Suisses (Garde! Rien à voir avec le tarot), ses centaines de milliers de mineurs abusés sexuellement...


Ah non! C'est dégueulasse ce que tu fais! C'est de l'anticléricalisme de caniveau. Et puis ça te suffit pas de venir troller les "sujets qui fâchent" des autres? Il faut en plus que tu les inities maintenant. Os court! A l'haschischin! Fermez moi ça, déplacez moi ce post que je ne saurais voir!



Figurez vous que je souhaite seulement partager avec vous mon docu coup de coeur de la semaine : Délivrez nous du mal de Amy Berg.
Tel un artiodactyle communus tout est bon dans ce film, un bémol tout de même sur la musique.


Une écriture en entonnoir classique s'appuie sur ce bon vieux prètre défroqué, Oliver O'Grady , sur la personne de quelques victimes à lui et sur leurs familles.
On y apprend qu'à la grande époque il "jonglait" allègrement avec plus d'une cinquantaine de gamins en même temps, sans compter les mamans (si, si!).

Que sa victime la plus jeune était âgée de neuf mois au moment des faits.

Qu'il a lui même était violé par un prètre et son frère aîné de façon régulière entre 8 et 15 ans.
Le tout agrémenté d'interviews larmoyantes des familles sur fond de travellings ultra lents sur des photos d'époque.


Et là on se dit : "J'ai beau être anticlérical, j'ai mal".
Un tout petit peu la frousse de se faire chier en définitive.


Puis la magie du plan en entonnoir opère :
On apprend que le pompon de la pomponette c'est que sa hiérarchie le couvrait, a menti aux familles, aux flics, et le mutait régulièrement dans des nouvelles paroisses où le bambin coulait à flot, tel le miel en Terre Promise (qu'est ce que vous voulez, le curé ça me titille la corde lyrique).


Et là ça devient passionnant, parce que un cureton déviant c'est une chose - on doit bien trouver des bouchers aussi tarés en cherchant bien, pauvres carcasses -, mais une organisation structurelle unie dans le but de cacher la vérité au mépris des innombrables victimes concernées, avouez que c'est déjà plus sexy (oup, pardon).


On y parle de plus de 100 000 victimes reconnues aux USA, sachant que les experts tablent sur 80% de cas non déclarés (je vous laisse faire le calcul, oh et puis non : ça fait 500 000 en tout).

On y cause de 556 prètres qui font à ce jour l'objet de poursuites aux USA, de plus d'un milliard de dollars dépensés depuis les années 50 en frais de justice (ce qui me paraît bien peu, à mon avis ça ne prend pas en compte les "arrangements à l'amiable").

On y entend parler de 10% de prètres passés par le plus gros séminaire des USA qui seraient pédophiles (source : le Post, qu'on peut difficilement taxer d'anticléricalisme).

On y traite d'évolution psychosexuelle bloquée de façon précoce chez les prètres au petit séminaire, terrain miné s'il en est en terme de pédophilie.
On y compare l'Eglise aux plus grandes multinationales dans la façon de gérer leurs "interêts" et leur image :


On a déconné, mais on a tout changé. C'est tout clean maintenant



Et en fait par derrière (HO!) on ne change strictement rien, si ce n'est la qualité des mensonges.
Et cerise sur le gâteau on y voit Herr Ratzinger (le pape quoi) se payer le luxe de refuser l'entrée du Vatican à deux victimes pourtant accompagnées d'un prètre. Le même Ratzinger qui était le seul il y a une dizaine d'années à pouvoir taper de la tiare sur l'autel pour faire bouger les choses, le même qui n'a pas remué l'oreille, tout occupé qu'il était à renforcer l'Opus Dei et autres groupuscules traditionnalistes, et à tenter de réintroduire la messe en latin, comme c'est le cas aujourd'hui depuis que la feuille morte a cassé sa pipe (c'est pas dans le film ça...).


Me croiriez-vous si je vous disais que je ne vous ai pas livré 1/5 des infos de ce docu?
Et surtout imagineriez-vous que ce n'est pas du tout un pamphlet contre la religion catholique, mais contre les déviances de ses dirigeants.
Pour preuve on y voit et entend des prètres, des croyants, des victimes (la foi ou le point de non retour de la bétise humaine?) s'insurger contre cet état de fait et vouloir prendre le destin de leur Eglise en main.
Finalement c'est presque anarchiste comme position, paradoxale pour des croyants, isn't it?


Bref à voir si vous le pouvez, et vite parce que ça ne reste pas longtemps en salle ce genre d'Ovni.


Pour les parisiens : ça passe au moins au MK2 Beaubourg, et au Reflet Medicis (Vème).

Evitez les cars de séminaristes à la sortie de la séance, il se peut que cela dégénère sinon.


Bande annonce :
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