Une formidable pièce de théâtre, le duo des acteurs est fabuleux et ils se rendent la réplique merveilleusement. Comme dans une pièce de théâtre il y a beaucoup de dialogues; dialogues toujours pertinents qui permettent de construire le récit et d'installer les situations.
La réalisation de Mankiewicz vient sublimer le tout en filmant à merveille la demeure et surtout les objets, éléments de décors très important pour l'histoire.
Bref, un classique !
9/10
1.00
Message n° 2623419, posté par mpm à 21:29 le 31/01/2011
Ça commence avec un labyrinthe, puis des marionnettes. Voilà ce qu'on est pendant tout le film, perdus et manipulés. Un pur chef-d'oeuvre, rien à dire d'autre !
9/10
Message n° 2624623, posté par Hope à 14:11 le 01/02/2011
: Lily le fait avec Jarrod, Jarrod avec son père qui lui n'a d'yeux que pour son autre fils.
Ca parle de rêves et de cauchemars. Lily rêve de son Jarrod, Jarrod cauchemarde à propos de son passé. La petite fille rêve que son père soit héroïque, le grand-père cauchemarde à propos d'un fils héroïque mort.Au milieu tout va mal, Jarrod essaye de réaliser son cauchemar, sans se rendre compte que c'en est un. Et à la fin tout va bien car c'est un rêve qui finit par l'emporter (Çui de Lily.)D'où
Bon je ne suis pas aussi enthousiaste que vous. C'est un bon film certes, mais déjà je suis pas fan des films "à scénario". Un film qui crée ses propres énigmes pour les résoudre, ça m'a jms trop intéressé. Après Sleuth ne s'arrête pas à ça et nous surprend à plusieurs reprises. Il y a une vraie construction des personnages, plus l'histoire avance, mieux on arrive à les cerner.Du coup perso, la dernière entourloupe de Milo, je l'ai vu venir à 50km, c'était sur qu'elle était pas morte la Théa (d'ailleurs mes ST disait Théa mais j'entendais Léa). Ça m'a fait un peu penser à I Love You Phillip Morris, à force de nous montrer du faux, on commence à comprendre le principe et on devance le film. C'est un peu dommage.
Dans les autres reproches, j'ai pas trouvé très utile les gros plans sur les objets de la maison, j'ai l'impression que c'est pour les faire rentrer comme des personnages dans le récit, mais ca ne fonctionne pas vraiment. Un gros plan sur un visage, ça permet souvent de capter des émotions, un regard, là sur les objets, c'est sans intérêt. Sauf évidemment dans le final, où ils les enchaînent à un vitesse folle, ce qui retranscrit bien la folie du moment.
Je me suis aussi posé deux trois fois des questions sur le comportement des personnages. Particulièrement le comportement de Milo qd il croit qu'il va mourir, que l'autre va lui tirer dessus, il continue de lui obéir bêtement, il va se placer pile poil où l'autre lui demande, pour que son histoire tienne bien la route. Mais il craint quoi ? Mourir ? Mais il va mourir anyway, perso j'aurais foutu la merde pour que les détails de son histoire ne s'accorde plus, enfin je lui aurais surtout pas obéi.
Bon là je fais mon relou, à noter ce qui m'a dérangé/pas plus, mais j'ai globalement bien apprécié le film. J'ai été pris ds ce huis clos sans soucis et je suis bien content d'avoir découvert ça. Je vais pouvoir le refiler à des connaissances fan de film "à scénario" type Shutter Island.
7/10
-- Je ne blogue plus, je micro-critique : http://www.vodkaster.com/RenSarr Rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness... give me truth.
*édité à 21:38 le 02/02/2011
Message n° 2627726, posté par supersat à 22:05 le 02/02/2011
: Je me suis aussi posé deux trois fois des questions sur le comportement des personnages. Particulièrement le comportement de Milo qd il croit qu'il va mourir, que l'autre va lui tirer dessus, il continue de lui obéir bêtement, il va se placer pile poil où l'autre lui demande, pour que son histoire tienne bien la route. Mais il craint quoi ? Mourir ? Mais il va mourir anyway, perso j'aurais foutu la merde pour que les détails de son histoire ne s'accorde plus, enfin je lui aurais surtout pas obéi.
Pas sûr. Sous une telle pression je pense qu'on serait plutôt enclin à faire tout ce que l'autre demande pour obtenir ses faveurs et avoir la moindre chance de survie supplémentaire. C'est dur d'être logique quand on a peur. La logique demande une concentration "à changement de référentiel" et la peur c'est un tourbillon de concentration ciblé sur un seul référentiel, en l'occurrence ici la mort prochaine.
SleuthPassé le générique qui est déjà tout un plat, le début du film: terrible! Le visuel: Les astuces du laby sont trop cools ^^. Ajouté à l'auditif: la diction de l'astuce finale d'une enquête par un auteur de romans policiers. Tout ça donne une excellente préparation des spectateurs à l'ambiance du film: humour et rebondissements sur un léger fond amer.Puis ça s'aggrave. Les jeux bon-enfant deviennent des "c'est moi qu'ai la plus grosse" (j'ai pas retrouvé le terme) puis des vengeances, et enfin les vengeances virent au meurtre. Mais la règle principale de n'importe quel jeu a été vite oubliée. (Je redis cette règle au cas où: Un jeu n'est un jeu que quand tous ceux impliqués s'amusent.)Le film en lui même a rarement des temps morts, les acteurs sont très convaincants.7/10
Docteur Folamour.
-- Cherche toujours. Et si on inventait... ?
*édité à 21:29 le 03/02/2011
Message n° 2628423, posté par AnTiX à 12:19 le 03/02/2011
: Pas sûr. Sous une telle pression je pense qu'on serait plutôt enclin à faire tout ce que l'autre demande pour obtenir ses faveurs et avoir la moindre chance de survie supplémentaire. C'est dur d'être logique quand on a peur. La logique demande une concentration "à changement de référentiel" et la peur c'est un tourbillon de concentration ciblé sur un seul référentiel, en l'occurrence ici la mort prochaine.
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Qd tu es en danger de mort, toute ta concentration est justement focalisé sur ta survie. C'est d'ailleurs pour ça qu'on le voit essayer de s'enfuir. Je dis pas que c'est impossible qu'au final, il décide de l'écouter. Mais pour un film aussi bien écrit et censé que Sleuth, ça manque un peu d'une réplique. "Pourquoi je vous écouterais ?""Qu'est que ca m'apporte ?" Enfin justement qu'il essaye vraiment tous les moyens de s'en sortir.
-- Je ne blogue plus, je micro-critique : http://www.vodkaster.com/RenSarr Rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness... give me truth.
Message n° 2629274, posté par Sao à 20:11 le 03/02/2011
Il a vraiment fallu que je m'accroche pour supporter la premiere heure, ou la seule action est un ype qui se deguise en clown en esperant gagner de l'argent.
Ce film a du beaucoup inspirer les scenaristes contemporains car je n'ai jamais ete surpris. Le debut avec le clown semblait bien trop gros.Des la sequence suivante, ma premiere pensee a ete : "Sans doute l'Italien avec un deguisement", et quand il se demasque lui meme, je ne voyais pas la logique d'arreter ici et voyait donc bien la suite comme la suite de "son jeu".
Ma seule interrogation vient dans l'illogisme du meurtre final.L'italien a bien dit que Lea et sa flatmate savaient qu'il etait la. Sa femme sait tres bien qu'il est venu recuperer son manteau. Et l'italien ne prendrait pas le risque de revenir sans assurance. Du coup pour un calculateur comme l'ecrivain, ce choix me semble trop irreflechie.
Si on enleve la premiere heure, il reste deja plus plaisant. mais il est bien bien trop long.
5/10
-- Je que vous l'homme de la situation. Et comment donc qui, je vous prie ?
Message n° 2629484, posté par Kaeleak à 21:49 le 03/02/2011
: Je ne suis pas tout à fait d'accord. Qd tu es en danger de mort, toute ta concentration est justement focalisé sur ta survie. C'est d'ailleurs pour ça qu'on le voit essayer de s'enfuir. Je dis pas que c'est impossible qu'au final, il décide de l'écouter. Mais pour un film aussi bien écrit et censé que Sleuth, ça manque un peu d'une réplique. "Pourquoi je vous écouterais ?""Qu'est que ca m'apporte ?" Enfin justement qu'il essaye vraiment tous les moyens de s'en sortir.
Il n'y avait pas que la menace de mort, il y avait aussi la manipulation de l'autre qui n'a cessé qu'après le coup de feu, à la fin du "jeu".Je pense que l'auteur manipulait suffisamment son visiteur pour que celui-ci n'ait pas le temps de se concentrer sur sa survie. Les changements de position, le décompte, le froid de l'arme contre le cou, ce sont des rappels de la "mort prochaine" espacés de manière à obnubiler l'autre. L'auteur est concentré sur la psyché de l'autre. Exemple: quand il prétend se mettre à compter les yeux fermés et que l'autre réagit à "un" en se précipitant sur lui. L'auteur à ce moment-la réagit lui aussi immédiatement, parce qu'il l'avait prévu la réaction de son rival.L'auteur l'avoue d'ailleurs à l'inspecteur juste après.Edit:C'est la thématique du film entier en fait. Les conséquences d'une manipulation abusive sur l'esprit humain.
-- Cherche toujours. Et si on inventait... ?
*édité à 21:52 le 03/02/2011
Message n° 2629499, posté par Kaeleak à 21:57 le 03/02/2011
: Ma seule interrogation vient dans l'illogisme du meurtre final.L'italien a bien dit que Lea et sa flatmate savaient qu'il etait la. Sa femme sait tres bien qu'il est venu recuperer son manteau. Et l'italien ne prendrait pas le risque de revenir sans assurance. Du coup pour un calculateur comme l'ecrivain, ce choix me semble trop irreflechie.
L'écrivain s'est arrêté au brouillon. Il commençait à rédiger une nouvelle histoire pour un vrai meurtre, il n'était plus en terrain préparé par ses soins.
-- Cherche toujours. Et si on inventait... ?
Message n° 2629574, posté par Toeman à 22:24 le 03/02/2011
Je vais commencer d'abord par dire que ce film est grandiose.
La demeure, le jeu des acteurs, les pantins, les décors mettent en place une ambiance cosy comme je les aime contrastée mais aussi renforcée par la perversion dont font preuve les deux personnages.
C'est décidément difficile de dire exactement ce qu'on a ressenti devant se film, mais je trouve que Key le résume extrêmement bien.
: Ça commence avec un labyrinthe, puis des marionnettes. Voilà ce qu'on est pendant tout le film, perdus et manipulés. Un pur chef-d'oeuvre, rien à dire d'autre !
Une "bilan" encore une fois fort décousu, mais difficile de faire plus construit pour un film qui nous mène tellement en bateau.