Souvenez-vous quand vous étiez plus jeunes et que vous commenciez la cuisine. Souvent, vous faisiez n'importe quoi avec les ingrédients. Vous mettiez des ingrédients ensemble alors qu'ils n'ont rien à voir ensemble. Vous inventiez des recettes incongrues. Vous vous souvenez de la fois où vous avez coupé une escalope panée pour la mettre sur votre Pizza et que vous avez trouvé ça bon ?
The New Batman Begins, The Accountant, c'est ça.
Rempli d'ingrédients qui marchent dans leur coin et qui ne devraient pas marcher ensemble, et pourtant, ça marche.
Construisant son blockbuster d'action tantôt comme un vieux western en laissant l'action pour le dernier acte, tantôt comme un thriller politique (certes, aux enjeux bien inférieurs ici, et à l'écriture vraiment bâtarde, écriture dont les dialogues ne sont qu'un enchainement de termes techniques lancés à un rythme Sorkien), Gavin O'Connor arrive à transformer un postulat de départ ridicule en un très bon film. Comme Warrior, en somme.
Bien que les différents twists soient d'une putasserie sans nom et tous plus prévisibles les uns que les autres (c'est simple, vous les devenerez tous dans les 10 premières minutes), à cause, notamment, de flashbacks mal foutus et mal placés, la mayonnaise prend très rapidement et le film se laisse suivre sans problème. Ben Affleck est convaincant, même si on essaie encore de nous le vendre comme un surdoué, Jon Bernthal extrêmement cool, Anna Kendrick plus mignonne que jamais.
Le film se retrouve alors avec les mêmes qualités et défauts que Warrior. Arrivé au dernier tiers rempli d'action, tout ce qui s'est passé avant t'a tellement plu que t'en as absolument rien à foutre que ce soit très mal filmé et que ça ne mette jamais en valeur les chorégraphies.
Une très bonne surprise.
Cependant, sans déconner, je suis sérieux en disant plus haut que c'est un préquelle à son Batman, hein.

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J'AIME FINALLY

Holding out for a hero ?