Il y a quelques jours, je suis tombé là-dessus un peu par hasard. Prenez cinq minutes pour écouter ce qu'a à dire cet promoteur immobilier (et Dieu sait si je ne les porte pas dans mon coeur), la pertinence de ses propos m'avait alors frappée.



Aujourd'hui qu'apprend-on ?

Vous, les français, avez renfloué à hauteur de 3 milliards d'euros le Crédit Agricole qui, comme toutes les banques, ne prête pas d'argent. La crise est telle que l'organisme bancaire va licencier près d'une centaine de personnes en Europe. (1)

Néanmoins, pour certaines personnes de l'entreprise, l'argent du contribuable coule à flots : les dirigeants vont en effet toucher un "bonus" de 51 millions d'euros ! (1)

Jusqu'ici, rien d'extraordinaire. Régulièrement depuis que vous avez renfloué les banques, les princes dirigeants de ces organismes censés gérer votre argent se bâfrent et puisent dans votre portefeuille pour maintenir leur train de vie de nabab tout en licenciant à tour de bras. (1)

Si ces pratiques nauséeuses sont monnaie courante depuis des décennies, aujourd'hui elles risquent d'entraîner la faillite des états ! (2)

C'est là que la colère de l'auditeur de RMC me semble prendre tout son sens : les banques peuvent faire n'importe quoi sans jamais devoir répondre de leurs actes, sans jamais courir le risque de la faillite puisque l'état garantit leur solvabilité. Contrairement à toutes les entreprises du monde, les banques sont intouchables. Aujourd'hui, ce système a montré ses limites et les abus des dirigeants et gestionnaires vont mener des pays entiers à la faillite. (3)

Alors, que faire ?
Dans un premier temps, soit laisser les organismes trop mauvais aller à la faillite, soit les nationaliser (ce qui reviendrait à leur donner les mêmes sommes que celles qui ont été données, mais avec une contrepartie, cette fois).
Dans un second temps, la solution est simple et connue de tous : limiter les salaires. Comme d'habitude en retard de plusieurs années sur les pays nordiques lorsqu'il s'agit de prendre des mesures de bon sens, la France pourrait prendre exemple sur les Pays-Bas qui sont sur le point de légiférer sur ce principe : "le plafonnement du salaire des PDG à quelque 500 000 euros annuels - pas plus de vingt fois, en tout cas, le plus petit salaire pratiqué par leur propre société." En février, aux États-Unis, Obama a plafonné à 500 000 dollars (367 000 euros) par an le salaire des dirigeants de banques qui ont bénéficié d'une aide de l'état. En France : rien, on compte sur l'éthique de nos chers dirigeants des banques. On sait ce qu'elle vaut, les affaires se suivent et se ressemblent tristement, Société Générale, Crédit Agricole... (4)(5)

Qui oserait s'élever contre une telle mesure aujourd'hui ? Qui oserait dire qu'il ne peut pas vivre avec 42 000 euros par mois ?

Cette "limite" à des salaires indécents représente un premier rempart indispensable à la faillite des nombreux états et au rétablissement d'un semblant d'égalité au sein des entreprises.

Enfin, sachez que le déficit de la France a explosé comme jamais auparavant. Le gouvernement Sarkozy, caché derrière son petit doigt depuis 2 ans (tout le monde savait que la crise de subprimes toucherait tôt où tard l'Europe), n'a cessé d'accorder cadeaux fiscaux aux riches (paquet fiscal) et aux entreprises avant de renflouer sans condition des organismes financiers véreux et gangrénés jusqu'à la moelle par des dirigeants à l'avidité sans limite. (6)

Sources :
1. Lemonde.fr
2. Lesmotsontunsens.com
3. Lemonde.fr
4. Libertion.fr
5. Liberation.fr
6. Francesoir.fr